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mardi 12 avril 2016

L’homme soupçonné d’être le deuxième terroriste du métro bruxellois est un Suédois de 23 ans, Osama K., né de parents syriens. Il a été interpellé vendredi 8 avril au matin à Laeken, dans la banlieue de Bruxelles. Osama K. a été aperçu le 22 mars à la station de métro Pétillon en compagnie de Khalid El Bakraoui, le kamikaze qui est passé à l’acte à la station Maelbeek. Deux semaines avant les attentats de Bruxelles, Osama K. a été filmé par une caméra de surveillance dans le centre commercial City 2 de la capitale belge en train d’acheter des sacs identiques à ceux contenant les explosifs utilisés à l’aéroport de Zaventem.
Osama K. a été repéré grâce à un message envoyé par Facebook à son frère cadet, permettant au service de sécurité de la Suède (Säkerhetspolisen, Säpo), de prévenir son homologue belge. Selon la presse suédoise, le jeune frère est surveillé par les autorités du pays car il a fréquenté les milieux djihadistes. Osama K. habitait Malmö, la troisième ville du pays, et plus précisément Rosengard, un quartier assez central connu pour être la porte d’entrée de nombreux immigrants en Suède, ce même secteur où a grandi ZlatanIbrahimovic.
Interpellation d’Abrini : la France était à nouveau visée
Selon des renseignements publiés dans la presse suédoise, Osama K. a connu le parcours classique de nombreux candidats au djihad avec son lot de défiance vis-à-vis de la société, d’exclusion et de difficultés à obtenir un emploi. Un parcours qui, comme ses complices de Molenbeek, l’a mené de la délinquance au terrorisme après une radicalisation islamiste. Le jeune homme aurait été en contact depuis des années avec un réseau criminel de la région de Malmö, impliqué dans des affaires de tirs, de violences aggravées, de menaces et de trafic de drogue.
Son endoctrinement fondamentaliste a eu lieu à Malmö, selon un proche de la famille cité dans un quotidien suédois. Osama K. a cessé de consommer alcool et drogue en s’inscrivant dans un projet d’aide à l’emploi au sein des services de loisirs de la commune de Malmö où il aurait passé un an. Sa transformation aurait été très visible au cours des deux à trois derniers mois avant son départ pour la Syrie. Il s’était écarté de ses amis, s’était laissé pousser la barbe et écoutait des prêches d’imams sur son téléphone mobile.
Au début de 2015, il a franchi le pas et est parti pour la Syrie. Dès janvier 2015, un blog suivant de près les djihadistes suédois a publié une photo du jeune homme en treillis camouflage, bandeau noir sur la tête, kalachnikov dressée dans la main droite, devant un drapeau noir de l’organisation Etat islamique (EI). « Puisse Allah t’aimer », commentait son jeune frère Anas le même jour sur le compte Facebook d’Osama.
Le quartier suédois de Rosengard, objet d’un rapport
Une tante qui habite également à Malmö a raconté à la télévision suédoise que la famille a reçu un coup de téléphone de sa part en provenance de l’étranger. « Je suis avec eux, je ne reviens pas », aurait-il assuré à ses proches. Il y a quelques mois, toujours selon cette parente, la mère d’Osama K. avait voulu lui rendre visite en Turquie, « mais ça n’a pas marché ». Le jeune homme serait revenu de Syrie à l’automne 2015 à l’aide d’un faux passeport syrien au nom de Naïm Al-Hamed, en se faisant passer pour un réfugié, transitant par l’île grecque de Leros et la ville allemande d’Ulm. De là, il a rejoint la Belgique dans une voiture louée par Salah Abdeslam.
Mohamed Belkaid, tué le 15 mars par la police belge lors de la perquisition d’un appartement à Forest, une municipalité de Bruxelles, au cours de laquelle Salah Abdeslam était parvenu à s’enfuir, avait également une connexion avec la Suède. D’origine algérienne, Belkaid avait épousé une Suédoise et avait vécu en Suède à partir de 2010. Sans revenus déclarés, il vivait de larcins. En 2009, Rosengard avait fait l’objet d’un rapport spécial dans lequel deux experts suédois du terrorisme mettaient en garde contre les dérives constatées dans le quartier, soulignant notamment le problème des mosquées de caves. Mais le directeur de la Säpo avait alors minimisé la portée du rapport.
Selon l’un de ces experts, Magnus Ranstorp, spécialiste du terrorisme auprès de l’Ecole des études de la défense, la Suède a longtemps été un pays idéal où se cacher pour les réseaux terroristes, car les autorités refusaient de voir la réalité. Les mesures de déradicalisation y sont récentes. Encore aujourd’hui, la ville de Malmö est critiquée pour minimiser la menace fondamentaliste.
La Suède a été relativement épargnée par la menace terroriste jusqu’ici. Elle a connu un attentat sur son sol, en décembre 2010, lorsque Taimour Abdulwahab s’est fait exploser seul dans une petite rue donnant sur l’artère commerciale Drottninggatan, à Stockholm. Il détenait une pièce d’identité belge. En décembre 2015, deux Suédois qui avaient rejoint l’EI, Al Amin Sultan et Hassan Al-Mandlawi, ont été condamnés par le tribunal de Göteborg à la prison à vie pour avoir égorgé deux prisonniers en Syrie en 2013. Selon certaines sources, quelque 250 à 300 Suédois, en majorité originaires de la
région de Göteborg, sont partis en Syrie et en Irak pour rejoindre les groupes djihadistes
D apres le Monde


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mardi 22 mars 2016

Comme prévu, Didier Deschamps et Noël Le Graët se retrouvent face à un énorme problème Benzema. Les nouveaux éléments versés ce mardi par Europe 1 brisent la ligne de défense érigée par les responsables suprêmes des Bleus, en mode "Je fais confiance à la justice de mon pays". D'ores et déjà, la question de la participation de l'avant centre du Real Madrid est posée. Et il apparait que la réponse ne peut être que négative : non, Benzema ne doit plus jouer sous le maillot de l'équipe de France.

L'affaire Zahia, dont Benzema était sorti indemne au juste bénéfice du doute n'aura donc pas servi d'avertissement au joueur du Real. Cette fois-ci, non seulement l'affaire est plus grave, mais il est évident que l'opinion ne passera pas l'éponge avec bienveillance. 

Deschamps et Le Graët sont piégés, pris en étau entre temps judiciaire et temps médiatique. Il s'écoulera encore de longs mois, voire des années, avant que le dernier mot de la justice ne soit prononcée dans cette affaire de sextape. Un an. Deux ans. Peut être trois. Or, dans les jours et les semaines qui viennent, le feuilleton ne va pas faiblir, à l'exemple des révélations d'Europe 1 de ce début de semaine, accablantes pour Benzema. 

Chantage-a-la-sextape-contre-Valbuena-Benzema-mis-en-examen.jpgIl est terrible de lire le compte rendu de cette écoute (ICI). On y découvre un Benzema, conversant au téléphone avec un ami d'enfance, visiblement maitre chanteur en action, et l'informant de l'état du chantage en cours mené à l'encontre de Valbuena. "Je pense qu’il nous prend pas au sérieux, aurait dit Benzema au téléphone à son ami selon Europe 1, "Je lui ai dit : "Moi, je vais t’arranger la sauce. Faut que tu vas voir le mec (l’intermédiaire, ndlr). Il va venir. Il va te parler. Mais je te donne ma parole qu’il y a pas d’autre copie (de cette vidéo). (…) Si tu veux que la vidéo soit détruite, mon ami vient te voir à Lyon. Tu vois directement avec lui."Quand on lit ces quelques mots, on ne peut qu'être glacé par le comportement de Benzema. Et en tirer les conclusions qui s'imposent.  

Face à de tels éléments accablants, il ne peut plus y avoir de présomption d’innocence qui tienne face aux exigences de l'opinion publique. C'est sans attendre la tenue d'un procès éloigné dans le temps à venir que Didier Deschamps et Noël Le Graët vont devoir trancher sur le cas Benzema d'ici l'Euro 2016. Et vite. 

Entre Benzema et Valbuena, il va falloir choisir. 

1150271-18279464-2560-1440.jpgEn vérité, que peuvent-ils faire ? 

Sélectionner Benzema malgré tout, présomption d'innocence en bandoulière d'éléments de langage, au nom des intérêts supérieurs du football français, et éliminer Valbuena, la victime évidente ? Impossible, sauf à être insensé. 

Tenter de sélectionner les deux, en espérant mettre en scène une réconciliation forcée, toujours au nom des intérêts supérieurs de l'équipe de France ? Outre que ce serait humainement insupportable pour Valbuena et que personne ne serait dupe, la polémique persisterait. Impossible encore, sauf à être insensé. 

Non, décidément, Deschamps et Le Graët n'auront d'autre choix, au train où vont les choses, que de ne plus sélectionner Benzema. Tout autre bricolage les condamnerait aux yeux de l'opinion. Répétons-le : quoi qu'ils tentent, fassent ou disent d'ici l'Euro, sauf événement imprévu (qui parait en l'état du dossier bien improbable) Benzema en équipe de France, c'est fini. Une telle sélection serait invendable aux yeux de l'opinion, même aux yeux des plus fervents supporters des Bleus. Plus vite ils parviendront à cette conclusion, et mieux cela vaudra pour l'équipe de France. 

Noël Le Graët, Didier Deschamps, encore un effort pour être lucides !  

source : lefigaro
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Un moment noir pour notre pays
Tous les hôpitaux de la capitale ont été mobilisés pour accueillir les blessés. Les premiers soins ont été donnés sur place, à même le sol, dans l'aéroport et à la sortie du métro et les appels aux dons de sang se multiplient. Des militaires ont été envoyés en renfort dans la capitale pour sécuriser la ville, notamment les lieux stratégiques. Le périmètre de sécurité autour de la station de métro Maalbeek, en plein quartier européen, a coupé les voies de circulation et tous les tunnels de la capitale ont été interdits à la circulation.
«Nous vivons un moment tragique, un moment noir pour notre pays», a déploré Charles Michel. Bruxelles revit dans la douleur la situation vécue pendant les fêtes de fin d'année, lorsque la menace d'attentats avait contraint le gouvernement et les autorités locales à prendre des mesures d'urgence mal vécues par la population et critiquées par l'opposition socialiste. Le premier ministre libéral s'était alors défendu en invoquant des informations sérieuses.
Les trois attaques ont été perpétrées quelques jours après la mort de l'un des coordinateurs des attentats de Paris lors d'une fusillade à Forest, une des communes de Bruxelles et l'arrestation trois jours plus tard de Salah Abdesalm, le survivant des commandos belges de Paris, qui a accepté de collaborer avec la justice. Le chef de la diplomatie belge Didier Reynders s'était alors déclaré convaincu que quelque chose était en préparation.


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Une série d'explosions a frappé Bruxelles, au matin du 22 mars. Un attentat-suicide à l’aéroport de Zaventem a été suivi par des explosions dans le métro, en plein centre de la capitale belge.

 
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deux explosions se sont produites ce mardi matin vers 8 heures dansl'aéroport  Zaventem de Bruxelles. Une heure après, une nouvelle attaque a eu lieu dans le métro, au coeur du quartier européen de la capitale belge. Il y aurait au moins 21 morts et des dizaines de blessés graves. La ville est paralysée.
Le procureur de Belgique confirme que ce sont des attentats suicides. Il y a "11 morts" à l'aéroport de Zaventem et également "une dizaine" à la station Maalbeek dans le quartier européen "où il y a eu une très grosse explosion dans le métro", a dit le procureur. "La plupart des blessés ont déjà été évacués, la situation est assez chaotique". Il y aurait également au moins 35 blessés graves. Le bilan est provisoire insistent les pompiers belges... "A Zaventem? des faux plafonds sont tombés, il y a des gravats (...) il se peut qu'on trouve d'autres victimes", a ajouté le porte-parole des secours.
Une première explosion a retenti peu avant 8 heures au rez-de-chaussée de l'aéroport, au niveau des guichets d'embarquement. Une deuxième déflagration a suivi dans le hall des départs. Une troisième explosion a eu lieu vers 9 heures dans la station de métro Maelbeek, au coeur du quartier européen de Bruxelles. De la fumée noire s'échappait de l'entrée de la station Maalbeek située rue de la Loi, non loin des institutions européennes. Une chaine de télévision fait état de 10 morts et au moins 15 blessés dans le métro. L'aéroport est en train d'être évacué dans la panique.
La piste terroriste est donc confirmée. Des tirs et des cris en arabe auraient été entendus avant les explosions, selon des témoins cités par l'agence Belga.
"Restez où vous vous trouvez"
Le niveau d'alerte terroriste en Belgique a été relevé à 4, sur une échelle de 4. Toutes les liaisons aériennes sont suspendues, la ville est paralysée, le trafic ferrovière est interrompu, il n'y a plus de transports en commun. Les autorités ont fermé l'ensemble des stations de métro de la ville. "Restez où vous vous trouvez" ont intimé les autorités à la population.

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François Hollande est toujours en réunion avec le Premier ministre, Manuel Valls, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, celui de la Défense, Jean-Yves Le Drian ainsi que le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Le chef de l'État devait également joindre le Premier ministre belge Charles Michel, a précisé l'Élysée, après une série d'explosions à Bruxelles, qui ont fait au moins 13 morts et 35 blessés, selon plusieurs médias belges. Dans une note sur son site internet, le ministère des Affaires étrangères a conseillé mardi de "limiter les déplacements" dans la capitale belge. "Une cellule de crise" a également été ouverte au quai d'Orsay, "joignable au 01 45 55 80 00", précise le ministère. Selon des sources policières, une réunion était par ailleurs en cours au ministère de l'Intérieur sur la sécurité aux frontières. La présence policière a par ailleurs été renforcée "au niveau des aéroports, des gares et des transports en commun, avec une vigilance accrue des forces de police sur le territoire de l'agglomération", a-t-on appris auprès de la préfecture de police. Samedi, au lendemain de l'arrestation de Salah Abdeslam à Bruxelles, Bernard Cazeneuve avait annoncé que des "forces complémentaires" avaient été déployées pour "optimiser" les contrôles aux frontières. Il avait souligné que le niveau de menace demeurait "extrêmement élevé". À la suite de l'arrestation de Salah Abdeslam, Interpol a conseillé samedi à ses 190 pays membres une vigilance accrue aux frontières, car des complices pourraient être tentés de fuir.
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La gauche et la droite doivent comprendre que le capitalisme n'est plus productif. Il faut changer notre rapport au travail. 
Par Michel  Santi : economiste


L'économie n'est plus une pourvoyeuse d'emplois ! Ce paradigme est désormais révolu car, à l'ère de la globalisation et de la financiarisation de nos économies, croissance ne rime plus avec travail honorable et correctement payé que pour une minorité. La crise des subprimes fut fondamentalement provoquée par des prêts massifs accordés aux ménages de la classe moyenne 
afin de leur donner l'illusion qu'ils pouvaient maintenir leur niveau de vie.
Plus de croissance stable
Depuis, nous avons compris qu'il n'est désormais plus possible de vivre sur l'illusion selon laquelle l'augmentation progressive de nos revenus nous autoriserait à vivre mieux que nos parents, et nos enfants mieux que nous. Depuis, nous nous sommes rendus compte que la classe moyenne -pilier de nos démocraties modernes- croulait sous les coups de boutoir de ces dettes illégitimes encouragées par les politiques pour maintenir la paix sociale et prodiguées par la finance pour gonfler ses profits. Le capitalisme, aujourd'hui, se fissure de toutes parts et n'est plus capable de produire une croissance
stable, tout au plus des épisodes mortifères jalonnés d'implosions de bulles spéculatives.
Quelle alternative?
Il est donc plus que temps de lui trouver une alternative et, ce, d'autant plus que nos économies sont désormais de plus en plus construites sur l'échange gratuit de l'information, totalement incompatible avec le capitalisme classique dont la raison d'être est le profit et le moyen d'y parvenir la compétition. Il est donc urgent d'édifier une économie qui ne soit plus basée -ou que basée- sur le marché et sur le prix. Qui n'empêcherait pas ceux qui veulent travailler de le faire, mais qui épargnerait à un nombre de plus en plus important d'accomplir des tâches que de plus en plus de robots sont désormais capables de remplir. Cette valeur travail, profondément ancrée dans notre identité, doit désormais être désacralisée.
Une ère de collaboration entre les acteurs économiques?
Qu'il ne soit plus obligatoire d'accepter les tâches dégradantes. Que le volontariat soit ardemment promu. Que l'épanouissement personnel ne soit plus redevable au travail. Que l'insécurité matérielle soit enfin éradiquée. Que la robotisation profite à toutes et à tous, et pas qu'à un nombre infime. Que la gauche et que la droite comprennent que le capitalisme n'est plus productif. Qu'il n'est en fait carrément plus nécessaire de produire dans cette économie post-capitaliste qui est la nôtre, où l'argent a perdu sa centralité et où les biens comme les informations peuvent désormais être échangés.
Est-il naïf d'émettre le vœu que le capitalisme sauvage soit progressivement remplacé par une ère de collaboration entre les acteurs économiques ?
 Michel Santi  est macro économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales. Il est fondateur et Directeur Général d''Art Trading & Finance.
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